Soliman : Un directeur d'école et une enseignante incarcérés

Sami Keiba, secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base à Soliman, a annoncé que le syndicat a appelé à un rassemblement de protestation ce jeudi matin dans toutes les écoles de la région. Cette action fait suite à ce qu'il a qualifié de "jugement arbitraire" ayant conduit à l'incarcération de deux cadres éducatifs.

Mercredi soir, le tribunal de première instance de Grombalia a condamné à trois mois de prison le directeur d'une école primaire de Soliman pour avoir "violenté une élève" en classe de sixième.

Réagissant à ce jugement, Keiba a déclaré que "les faits et preuves disculpent le directeur". Il a expliqué que l'élève était fréquemment absente et que son père avait demandé au directeur de la punir. Les enregistrements des caméras de surveillance montrent que l'élève n'a pas passé plus d'une minute dans le bureau du directeur, contredisant ainsi les accusations de sa mère, selon lesquelles l'enfant aurait été retenu et violenté pendant une heure.

Keiba a affirmé : "Nous nions totalement les accusations, et si la violence est avérée, nous la condamnons. Cependant, nous appelons à l'utilisation des enregistrements vidéo et des témoignages des enseignants pour disculper le directeur."

Concernant l'incarcération de l'enseignante de Soliman, il a précisé que cette affaire est distincte. L'enseignante est accusée d'avoir poussé un élève, entraînant sa chute et une blessure à la tête. Après avoir été secouru par le personnel éducatif, une plainte a été déposée par le parent de l'élève, accusant l'enseignante de l'avoir agressé. Une décision de détention a été prise contre elle mercredi.

Keiba a estimé que le problème réside dans l'absence d'un système disciplinaire pour l'enseignement de base, notant que les élèves des cinquième et sixième années montrent souvent un "comportement rebelle", ce qui, selon lui, affaiblit le rôle éducatif des écoles.